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 Behind blue eyes .

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Ace J.M. White


Ace J.M. White

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MessageSujet: Behind blue eyes .   Behind blue eyes . EmptyVen 2 Nov - 10:01

Behind blue eyes . 121102094835529354


Childhood Memories

Quand j'étais enfant, moi et mon père adoptif, Wayne, vivions à Aukland, dans une très ancienne maison de famille. Elle se dressait là, au milieu de la rue, juste en face d'une intersection en T. Elle m'inspirait une forme de respect que seul les choses anciennes peuvent faire naitre chez un enfant. On aurait dit une vieille dame fatiguée qui poussait de long soupirs quand le vent venait se heurter contre ses murs. Parfois, j'avait l'impression qu'elle me parlait.
On y entrait par une lourde porte en chaine à deux battants, au bout d'une courte allée qui la reliée au haut portail noir à la serrure tellement rouillée qu'on ne le fermait jamais. Deux chaque côté du portail se dressait deux murs de près d'un mettre cinquente de haut surmontés de longs barreaux noirs. Ce qui devait autrefois être un petit jardin n'était plus qu'un tas de hautes herbes qui m'arrivaient jusqu'à la taille. Je m'y perdais des heures durant, transforment ce petit bout de nature en une immense jungle où je vivais des milliers d'aventures fabuleuses.
Large et haute de plafond, la maison n'était composée que d'un rez-de-chaussée et d'un étage qui jouait surtout le rôle du vieux grenier où là encore, je pratiquais mes jeux d'enfant. La porte était placée au centre de la façade délabrée qui, en sont temps, devait être blanche, mais qui à force de voir défiler les années, avait fini par jaunir. La peinture s'était écaillée, çà et là, quelques branches de lierre grimpaient sur les murs, seules les volets des quatre fenêtres, disposées de par et d'autre de la porte (deux de chaque côté), semblait encore vivants: ils étaient d'une couleur jaune assez chaude, qui tendait un peu vers l'orange. Le toit formait une pointe au milieu de l'édifice, c'était une forme tout ce qu'il y avait de plus classique, entre cette pointe et la porte, au milieu de l'étage, il y avait une grosse fenêtre en oeil de boeuf.

Même si à bien des hagard on aurait pu considérer cette maison assez effrayante pour un enfant de six ans, je n'en avais pas peur. Ne me souvenant pas, à l'époque des six premières années de ma vie, elle était le seul foyer que je connaissais. C'était à mes yeux le meilleur endroit pour vivre.
Je rentrais le soir de l'école et Wayne me donnait souvent la clé pour que j'ouvre la porte moi-même. Mais elle était difficile alors il prenait ma main dans la sienne, qui était trois fois plus grande et donnait un petit coup pour l'ouvrir. De cette façon c'était quand même moi qui ouvrais la porte. Wayne disait que ce n'était pas grave de se faire aider pour une chose que l'on avait du mal à faire et que c'était une preuve d'humilité, mais que quoi qu'il en soit, ça n'enlevait rien à la valeur de l'acte en lui-même.
Dans l'entrée le sol était couvert d'un vieux parquet en bois foncé, usée à force d'avoir été piétiné par les divers habitants de la maison qui nous avaient précédés. Le hall rectangulaire donnait sur un étroit couloir qui allait vers le fond à gauche. Juste à côté il y avait l'escalier qui montait au premier. à droite de la porte d'entrer, il y avait la cuisine qui n'était jamais fermée faute de porte. C'était sans nuls doutes la pièce la plus vivante de la maison, tout s'y passait: devoir, goûter, petit déjeuner, déjeuné, dîner... La cuisine communiquait avec le salon au centre du quel se dressait un grand canapé en cuir rouge bordeaux un peu usé, face à la télé qui se trouvait à l'extrême opposé de la porte. C'était une pièce carré, qui faisait l'angle arrière droit de la maison, elle était très lumineuse parce qu'elle comportait deux grandes fenêtres et les murs étaient tapissé dans un vieux motif en liberty.
Dans le couloir, du hall il y avait deux pièces, l'une à gauche, l'autre à droite. Cette dernière était ma chambre, elle n'était pas très grande mais, je l'aimais beaucoup. J'y avais une table, un lit, un commode et une petite étagère où je rangeais mes livres de contes. J'avais quelques jouets qui encombraient un peu les coins c'est vrais, mais très peut. Du reste, j'étais un enfant avec une imagination débordante et cela me suffisait largement pour occuper mon temps libre.
La pièce à droite dans le couloir était la salle de bain. Elle était postée juste en face de la mienne et communiquait avec la chambre de Wayne; la traverser était le seul moyen d'y accéder.
Et puis dans le hall il y avait tout de suite à gauche une autre pièce qui était toujours verrouillée. Je ne savais absolument pas ce qu'il y avait de l'autre côté de cette porte et Wayne m'avait formellement interdit d'y mettre les pieds. Il disait que c'était son bureau. En quoi consistait le travail de mon père adoptif ? Je n'en avais pas la moindre idée non plus. Mais ce qui était sûr, c'est que cette pièce était toujours l'endroit ou me menaient mes jeux. C'était le Saint Graal de chacune de mes aventures, la Grande Porte, la frontière qui me mènerait à un monde extraordinaire.

Un jour, alors qu'une fois encore, l'un de mes jeux m'avait mené devant le bureau de Wayne, j'étais resté devant plus longtemps. Je crois que j'étais décidé à rester planter là, jusqu'à ce que Wayne ouvre la porte pour y entrer, avec la ferme intention de voir une infime partie de ce qu'il se passait de l'autre côté. Mon père adoptif m'a vu, debout au milieu du hall avec mon air décidé. "Tu es sur de vouloir savoir ce qu'il y a dans cette pièce" Moi, du haut de mes huit ans, j'ai pris un ton de défit et je lui ai dit que oui, j'étais vraiment sûre. Il a juste commencé par me dire d'un ton ironique que c'était son bureau. Mais ça je le savais déjà, il se moquait de moi. Alors j'insistais il posa donc un genou par terre pour se mettre à ma hauteur de petit garçon. "Je vais te raconter une histoire, Ace." m'a-t-il dit.

"Depuis la nuit des temps, on raconte qu'il y a deux sortes d'être sur terre: Les hommes -comme toi et moi- et les monstre: des vampires, des loups-garous, des démons et même des anges. Et parmi les hommes il y a ce que l'on appelle des Chasseurs. Ce sont des gens qui se battent contre les monstre pour protéger les autres.
"On raconte qu'un jour, l'un de ses monstres, un démon nommé Horatius, fut enfermé par un groupe de chasseur, dans un endroit qu'on appela alors le Point du Monde. Mais même s'il était prisonnier, Horatius avait le pouvoir de dérégler le temps et au Point du Monde, le temps écoulait tout à fait différemment d'ici, à cause de lui. On raconte aussi que c'est au Point du Monde qu'il y avait le plus de Chasseurs, parce qu'Horatius avait ouvert une grande faille dans le ciel par laquelle se déversait des centaines de monstres.
"Et il y avait aussi ce que l'on appela des Elus. Les Elus étaient des gens normaux qui s'étaient unis par pacte avec un démon, cette union leur offrait des pouvoirs magiques et la vie éternelle. Ils commencèrent à construire une grande Tour, juste là où Horatius avait été fait prisonnier. Le but de cette tour était de monter jusqu'à la faille pour que les Elus puissent la refermer.
"C'est une vieille histoire que tous les chasseurs connaissent. Mais cela reste un conte et ni le point du monde ni les Elu n'existent réellement, personne n'a de pouvoir magique qui pourrait sauver définitivement le monde. Il n'y a que les Chasseurs."


Quand j'étais enfant, je vivais avec mon Chasseur de père adoptif dans une vieille maison. Ce que j'adorais par-dessus tout était les contes et les histoires. Mon histoire favorite était celle du Démon Horatius et des Elus qui vivaient Au Point du Monde.

Mais j'ai grandi et il s'est avéré finalement que ce n'était pas qu'une histoire.
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